- polémiste
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• 1845; de polémique♦ Personne qui pratique, aime la polémique. ⇒ pamphlétaire. Cette journaliste est une redoutable polémiste.polémisten. Personne (spécial. journaliste) qui a l'habitude de la polémique, qui aime polémiquer.⇒POLÉMISTE, subst.Personne qui pratique la polémique, qui se complaît en elle. Jamais Barrès ni Péguy n'eussent admis d'être pris, même dans leurs écrits polémiques, pour de simples polémistes (BENDA, Trahis. clercs, 1927, p.61). Aucune loi sur la presse n'empêchera le polémiste-né d'aboyer aux chausses des puissants qu'il hait et de tout ramasser de ce qui peut lui nuire (MAURIAC, Journal, 1950, p.286). L'Encyclopédie le jette [Diderot] dans un travail de polémiste. Il s'agit d'attaquer ceux qui le gênent et de caresser ceux qui peuvent le servir (...). La littérature est ce qui le perd (COCTEAU, Poés. crit. I, 1959, p.301).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1845 (BESCH.). Dér. de polémique; suff. -iste. Fréq. abs. littér.:46.
polémiste [pɔlemist] n.ÉTYM. 1845; de polémique.❖♦ Personne qui pratique, aime la polémique. ⇒ Argumentateur, pamphlétaire (→ 2. Critique, cit. 31); brûlot (2.). — Au fém. || Cette journaliste est une redoutable polémiste.1 Où l'influence de Voltaire a été immense, évidente et continue, c'est sur le pamphlet et le journalisme, sur toutes les formes de la polémique. Il a été le maître de l'ironie agressive et du ridicule meurtrier (…) il a été un grand artiste dans des écrits où la note d'art, à l'ordinaire, était absente et c'est de lui que procèdent les polémistes du XIXe siècle qui ont relevé l'actualité par l'invention artistique.Gustave Lanson, Voltaire, 1906.2 (…) un polémiste est amusant jusqu'à la vingtième année, tolérable jusqu'à la trentième, assommant vers la cinquantaine, et obscène au-delà. Les démangeaisons polémistes chez le vieillard me paraissent une des formes de l'érotisme.Bernanos, les Grands Cimetières sous la lune, p. 25.
Encyclopédie Universelle. 2012.